« Mes convictions républicaines vous sont bien connues »

Edouard Philipon, petit neveu de Claude-Joseph Bonnet se présente à sa réélection au conseil général de l'Ain en 1907. Voici l'affiche de campagne diffusée à l'époque par le candidat Philipon.
Affiche politique
L’affiche de campagne électorale d’Edouard Philipon, candidat à la réélection au conseil général de l’Ain

Voici la transcription du texte :

Mes Chers Concitoyens, Je viens pour la quatrième fois vous demander le renouvellement de mon mandat au Conseil Général. Mes convictions républicaines vous sont bien connues : pendant près d’un quart de siècle, j’ai lutté avec vous pour une République de liberté, de progrès et de solidarité sociale. »

Dans l’ordre économique, j’ai toujours défendu les intérêts des agriculteurs. Convaincu que la terre paye beaucoup plus que sa part des charges publiques, j’ai proposé à la Chambre, en 1890 et en 1893, le dégrèvement des petites propriétés rurales, et c’est sur mon initiative que ce dégrèvement a été voté en 1897.

J’ai toujours défendu le droit des bouilleurs de cru, et je le défendrai encore s’il était attaqué. J’ai demandé au Conseil Général, en 1905, deux ans avant le comité d’Argeliers, la répression sévère de la fraude et l’interdiction de la fabrication des vins de sucre.

Photographie d'Edouard Philipon
Photographie d’Edouard Philipon

Comme membre de la commission des tramways, j’ai collaboré à l’établissement de notre second réseau de voies ferrées. Je veillerai à ce que les légitimes satisfactions réclamées par les populations de notre canton leur soient accordées, notamment en ce qui concerne la construction des voies de garage, l’établissement d’une gare au pont de Préau, et la fixation de la gare de Cerdon comme point terminus de la ligne de Nantua.

Je consacrerai, comme par le passé, la plus grande attention à tout ce qui a trait au développement et à l’entretien de nos chemins vicinaux, ainsi qu’à l’amélioration de nos communications actuelles télégraphiques téléphoniques.

Au surplus, j’ai mieux que de simples promesses à vous apporter. C’est à l’œuvre, dit-on, qu’on connaît l’artisan. Vous m’avez vu à l’œuvre depuis 1885, et vous me rendrez cette justice que pendant ce long espace de temps, j’ai défendu souvent avec succès, toujours avec un absolu dévouement, les intérêts agricoles et industriels du canton de Poncin.

Aussi, est-ce avec une entière confiance que j’attends votre verdict. Vous ferez votre devoir de bons citoyens, comme j’ai conscience d’avoir fait le mien.

Et lorsque vous m’aurez donné cette nouvelle marque de confiance, nous continuerons à travailler ensemble pour la France et pour la République.

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